Un dimanche soir, lors d’une promenade sur la promenade du bord de l’eau, les Sentinelles ont été approchées par une famille alarmée par ce qui semblait être du pétrole s’écoulant en aval du ruisseau Halls dans la rivière Petitcodiac. Il était clair que le problème s’aggravait. Comme c’était un dimanche soir, les tentatives pour obtenir l’aide des intervenants provinciaux et fédéraux en cas d’urgence environnementale étaient impossibles et les pompiers et policiers n’étaient pas préparés à remédier à un tel évènement.
Une Sentinelle s’est déplacée en véhicule puis à pied le long d’un ruisseau boueux en suivant la marée noire en amont. Trois heures plus tard, elle a finalement repéré la source de cette marée noire – soit un grand égout pluvial situé le long du ruisseau Humphreys. La nuit est tombée et un responsable provincial de l’environnement et le personnel des travaux publics de la ville de Moncton sont finalement arrivés sur les lieux, suite aux pressions exercées sur le responsable fédéral des urgences environnementales. L’agent provincial a refusé de recueillir des preuves de l’incident, alors la Sentinelle a procédé à la collecte d’échantillons, les a fait analyser et a constaté que ces effluents étaient bel et bien toxiques pour les poissons.
Une enquête a été menée par le ministère de l’Environnement et la ville de Moncton, et il s’est avéré que la source provenait d’une installation située dans le parc industriel de Caledonia, à quelque cinq kilomètres de là. La ville de Moncton a reçu l’ordre de réparer les raccordements transversaux des égouts pour un coût de plus de 300 000 dollars. Aucune accusation n’a été portée contre les propriétaires de l’installation d’où provenait la marée noire. Depuis, la ville a entrepris un audit approfondi de son réseau d’égouts pluviaux afin d’identifier et de réparer les raccordements transversaux des égouts. Les résultats de ces actions auront des effets bénéfiques durables sur la qualité de l’eau des cours d’eau urbains.